Pourquoi « Mélusin » ? A cause de la fée Mélusine bien sûr, laquelle aurait « sévi » à l’époque médiévale, à deux pas au bourg de Lusignan…
« 15 jours après Breitenbach, on prend les mêmes et on recommence » serait-on tenté d’affirmer mais ce serait faux, car se rajoutait la voltige F2B, et la vitesse dite « nationale ». Avec deux pistes en dur plus un carré d’entrainement, le site peut en effet accueillir davantage de monde et ce fut le cas une nouvelle fois. Ici aussi le CMR assure le « confort » des participants : restauration rapide, camping-caravaning, toilettes-douches, banquet du samedi soir, chronométrage Transitrace…
Encore une météo de rêve : grand bleu, coups de soleil, brise dérisoire… Le vent ne se renforcera que vers 15 heures le dimanche lors des finales de team et Goodyear.
Quelques faits méritant d’être signalés :
Un très beau plateau de 39 concurrents « internationaux » s’annonçait avec 10 nations présentes même si la France fournit 65 % du contingent. Qu’on en juge : USA 1 – Russie 1 – Grande-Bretagne 1 – Ukraine 1 – Belgique 1 – Chine 2 – Danemark 2 – Pays-Bas 1 – Suisse 4 – France 25. Beaucoup de concurrents sont en outre inscrits dans plusieurs épreuves.
En voltige F2B, le « patron » Yatsenko « tient la boutique ». C’est un habitué de la participation et surtout de la victoire au Tournoi Mélusin (1995, 2009, 2013, 2015, 2017). On remarque aussi la présence de nos deux amis chinois de Pékin, les Xu père et fils. Avec un très beau matériel à propulsion électrique, Le Tong, le fils (12 ans), décroche la huitième place et premier junior.





En vitesse F2A, William Hughes (USA), déjà vainqueur en Suisse, récidive au même niveau de performance (moteur Profi).




En vitesse F2G, 2 concurrents seulement, qui travaillent en équipe Franco-Suisse. Créée il y a 5 ans la catégorie a un peu de mal à décoller si on peut dire : tout est à défricher, le champ des possibles est large, les alternatives nombreuses et de fait les aléas fréquents. Néanmoins Guy Ducas améliore sans arrêt ses performances, et cette fois ci il porte son score à 276 km/h (274 au vol précédent). Le travail fait sur les hélices paye, surtout si on considère que ce résultat est obtenu sur hélice bipale ! La difficulté à obtenir un arrêt moteur dans une position constante et donc non destructrice a pour l’instant fait différer le recours aux hélices monopales. Un seul regret : ne pas avoir fait en sortie de piste la démarche consistant à demander l’homologation par la FAI.
En team F2C nous attendions tous la belle finale « promise » avec 3 équipes de haut niveau, mais un incident de course rare nous en a privé : lors d’un dépassement l’hélice d’un modèle a sectionné en vol les câbles du modèle de l’équipe belgo-suisse Dessaucy-Saccavino. Sanction immédiate : modèle au tapis et hors course. Quand les meilleurs modèles évoluent entre 205 et 210 km/h ce genre de circonstance ne pardonne pas.
Bravo encore et merci à toute l’équipe qui se dévoue autour de Serge Delabarde.
Rendez-vous en 2019.
Daniel JANAN (photos et vidéos Guy DUCAS)